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Mardi—Samedi 11h>19h – Gratuit –  Infos pratiques 

Tierradentro

13 mars - 17 juin 2021

Artiste : Daniel Otero Torres

Commissariat : Anaïs Lepage

Tierradentro, en français “la terre de l’intérieur”, dérive d’un site archéologique situé au nord de la Cordillère des Andes dans le Cauca en Colombie. Protégé pour ses sculptures monumentales et ses tombeaux enfouis, il abrite les vestiges d’une vaste culture préhispanique connue seulement par bribes.

Depuis ce lieu, Daniel Otero Torres réactualise des savoirs et des légendes précolombiennes de diverses régions d’Amérique Latine ; imagine des correspondances avec des cultures archaïques du bassin méditerranéen ; s’inspire de divinités hindoues et égyptiennes ; tisse des parallèles avec des événements contemporains et des expériences qui lui sont personnelles. Empruntant le regard de l'anthropologue, du naturaliste, du physicien, ou encore du lecteur de science-fiction, il élabore une cosmogonie hybride et impure faite de frottements et de réconciliations.

Sa pratique est ainsi celle de la fragmentation, de la collusion et du détail. Chaque dessin est le résultat d’un processus de récolte d’images d’archives ou médiatiques et de photographies réalisées lors de voyages, qu’il associe en des compositions hétéroclites. Ces combinaisons sont ensuite déployées, agrandies ou miniaturisées ; délestées de tout élément de contexte ; puis transposées par le biais du dessin sur papier, inox et céramique.

À travers des chemins narratifs variés —les combattantes oubliées lors des conflits du XXème siècle, les pouvoirs psychotropes des plantes Brugmansias, les transformations de l’homme-jaguar, les variations génétiques à l’origine de l’évolution des espèces, ou encore les chiens sans maître aux multiples noms— l’exposition explore les thèmes du voyage entre les mondes, des liens entre sacré et profane, entre cultures vernaculaires et pensée planétaire, entre souvenirs intimes et mémoire collective.

“Tierradentro” engendre un nouveau système de relations entre le temps et les êtres. C’est un espace où se produit une autre histoire des traversées et des syncrétismes ; où l’enjeu est de penser ce qui nous relie à d’autres du point de vue du mythe, des luttes politiques, autant que de la vie affective et quotidienne. Lieu, vaisseau, sentiment et planète, pour Daniel Otero Torres, “Tierradentro” est tout cela à la fois.

 

Anaïs Lepage
Commissaire de l’exposition

#TIERRADENTRO
@DRAWINGLABPARIS

Daniel Otero Torres, Hamaca, 2021, crayon sur papier, 153,5 x 114,5 cm © Daniel Otero Torres, production Drawing Lab Paris

Daniel Otero Torres, Hamaca, 2021, crayon sur papier, 153,5 x 114,5 cm
© Daniel Otero Torres, production Drawing Lab Paris

PARTENAIRES

VERNISSAGE

SAMEDI 13 MARS 2021  |  DÈS 11H
EN PRÉSENCE DE L'ARTISTE ET DE LA COMMISSAIRE DE L'EXPOSITION
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PREVIEW JEUDI 11 MARS 2021  |  9H-11H
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LE DUO ARTISTE / COMMISSAIRE

Portrait de Daniel Otero Torres © Olivier Lechat, Drawing Lab Paris

Daniel Otero Torres

Né en 1985 à Bogota (Colombie) et diplômé de l’Ecole nationale des Beaux-Arts de Lyon – Prix de Paris 2010, Daniel Otero Torres vit et travaille à Paris.

Daniel Otero Torres a été résident de L’attrape-couleurs à Lyon et de la Cité des arts de Paris (2011-2012), de la résidence Moly-Sabata à Sablons, France (2014) et de la Villa Belleville (2015-2016). Il a reçu le prix du Conseil général de l’École nationale des Beaux-Arts de Lyon ; le prix Rhône-Alpes de la Jeune Création, Rendez-vous 15, Biennale de Lyon ; et le prix du programme de création et de recherche Hors les murs de l’Institut français.

Ses œuvres ont été exposées au sein de nombreuses institutions françaises et internationales telles que la Fondation Bullukian, Lyon (2010) ; le Heidelberg Kunstverein, Allemagne (2011) ; le Kunstverein Sparkasse, Leipzig, Allemagne (2014) ; le Centre d’art contemporain de Villeurbanne (2016) ; le Musée Régional d’Art Contemporain MRAC Sérignan —où il présente une exposition personnelle (Dé)placements (2017) et une exposition collective Bandes à part (2018) ;  La Tôlerie, Clermont Ferrand (2019) ; la Fondation FLAX, Los Angeles (2019) ; l’Espacio 23 de la collection Jorge Perez, Miami (2019) et le MACAAL, Marrakech (2020).

EN SAVOIR +
Portrait Anaïs Lepage © Olivier Lechat, Drawing Lab Paris

Anaïs Lepage

Anaïs Lepage est commissaire d’exposition, historienne de l’art et autrice.

Ses recherches portent sur les excès et les faits minoritaires de l’histoire de l’art en lien avec une histoire culturelle des affects et des spiritualités, les études décoloniales, de genre et féministes. Elle réfléchit aux formes d’écriture sur l’art en déplaçant les registres critique, narratif et intime lors de collaborations, d’ateliers et de performances.

Formée en Histoire de l’art à l’École du Louvre, en Muséologie à l’Université du Québec à Montréal et en Études curatoriales à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne, elle multiplie les expériences en France et à l’étranger. Elle débute à la Maison Rouge à Paris, au Musée d’art contemporain de Montréal et aux côtés de Guillaume Désanges à la Verrière – Fondation Hermès à Bruxelles. Elle s’investit ensuite en tant que commissaire assistante au Musée d’Art Moderne de Paris, au Musée d’Art Contemporain de Chengdu et à la Fondation Louis Vuitton à Paris.

Elle a cofondé la plateforme curatoriale HEIWATA, basée entre Paris, Mexico et Toronto, et participe à l’atelier d’écriture queer et féministe How to Suppress Universty Writing mené par Émilie Noteris. Elle a développé des projets avec des artistes tel·le·s que Madison Bycroft, Julien Creuzet, Gaëlle Choisne, Tarik Kiswanson, Ad Minoliti et Rachel Rose. Elle a collaboré récemment avec l’AICA International, le CNEAI, le Palais de Tokyo et la Cité Internationale des arts à Paris. Depuis 2019, elle enseigne le commissariat d’exposition à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

VUES DE L'EXPOSITION