VAISSEAU INFINI
Actualité d'artiste
Communiqué
Lauréate du prix SAM 2021, l’artiste Dalila Dalléas Bouzar est invitée au Palais de Tokyo pour présenter Vaisseau infini, une monumentale broderie réalisée à Tlemcen avec des brodeuses algériennes, professionnelles et amatrices. Cette œuvre inspirée des peintures du site rupestre du Tassili dans le désert en Algérie est l’aboutissement d’un an de travail dont 5 mois en atelier de broderie. Elle a été réalisée en Algérie avec principalement des femmes.
Au Palais de Tokyo, le Vaisseau infini se déploie sous la forme d’une grande tente qui accueille le public et de nombreux événements. La broderie interprète un vaste ensemble de dessins effectués par l’artiste sur le site de Tassili N’Ajjer, un plateau rocheux dans le désert du Sahara au sud de l’Algérie où pendant plusieurs millénaires, des personnes ont dessiné leur histoire et leur environnement à ciel ouvert sur les parois de pierre, faisant du Tassili un témoignage unique de l’histoire humaine, de ses relations avec la nature et les animaux, de l’évolution de ses comportements et de ses représentations du genre et des sexualités. Dalila Bouzar voit dans ces dessins la représentation d’une utopie : le passé lointain d’où ils proviennent constitue pour elle un continuum qui nous transporte jusqu’à un futur infini, au-delà des histoires liées à la domination qui constituent le passé récent de l’Algérie.
Espace méditatif, onirique, intime et ritualisé, la tente du Vaisseau infini, propice à l’attention et à l’écoute, accueille le public et l’invite à écouter les podcasts Vintage Arab conçus et produits par Hajer Ben Boubaker ainsi qu’une création sonore de Paloma Colombe. Tout au long de l’automne sont organisés des moments de parole et de récits partagés par des philosophes, des artistes, des historien·nes, etc.
Avec le soutien du Prix Sam pour l’art contemporain, de la Drac Nouvelle Aquitaine, de l’Institut français d’Algérie, de la galerie Cécile Fakhoury et de DMC.
L’œuvre de Dalila Dalléas Bouzar est représentée par la Galerie Cécile Fakhoury (Abidjan-Dakar-Paris).